Revue Qumrân Les manuscrits de la mer Morte 70 ans après
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Revue Qumrân Les manuscrits de la mer Morte 70 ans après

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Présentation du dossier Qumrân. Les manuscrits de la mer Morte 70 ans après

Que sait-on vraiment au-delà des idées reçues ?

L’idée toute première de ce dossier nous est venue de Suisse. En effet c’est au printemps 2016 que David Hamidovic, de l’université de Lausanne, nous fait part de son souhait d’engager un partenariat avec notre revue autour du 70e anniversaire de la découverte des manuscrits de la mer Morte à Qumrân. L’invitation était trop alléchante pour être refusée. Avec Estelle Villeneuve, archéologue et journaliste au Monde de la Bible, spécialiste du sujet*, nous avons rencontré au cours du mois de juin son initiateur lors d’un de ses déplacements à Paris.
David Hamidovic projetait un colloque à Lausanne au printemps 2017 et nous demandait d’accompagner la vulgarisation de l’événement auprès du public. Travailler avec cet enseignant-chercheur fut un bonheur. Le plan du dossier établi ensemble, il s’est chargé de solliciter les experts internationaux de chaque discipline, puis de traduire leur expertise en français. C’est ainsi que des signatures peu habituelles dans notre revue font leur apparition. Nous nous en réjouissons. Notre collaboratrice, Estelle Villeneuve, s’est quant à elle occupée d’interroger Jean-Baptiste Humbert, chargé du laboratoire d’archéologie à l’École biblique et archéologique française de Jérusalem.

Pourquoi fêter les 70 ans de la découverte de Qumrân ?
Un anniversaire peut paraître futile et artificiel. Sans doute. Qu’est-ce que 70 ans ? Pour nous, il s’est révélé une formidable occasion de faire le point sur un dossier qui connaît plus de nouveautés qu’il ne semble a priori. La recherche tant archéologique que littéraire progresse. De nouvelles hypothèses prennent corps tandis que d’anciennes sont abandonnées. Certaines s’affinent et sont encore discutées. De nouveaux documents, issus prétendument ou pas de ces fameuses grottes, surgissent encore aujourd’hui au gré des cessions et des acquisitions de collectionneurs privés.
Bref, l’occasion finalement s’est révélée trop belle pour ne pas tenter de réaliser un dossier sur « Qumrân, au-delà des idées reçues ». Car nous sommes nombreux à n’avoir retenu de cette découverte majeure que des bribes d’information, aussi lacunaires que certains manuscrits, dont quelques-unes sont sans doute à remiser dans les poubelles de la recherche scientifique.

L’aventure de la recherche
Dans un premier article, nous avons souhaité que David Hamidovic propose une synthèse de l’état de la recherche et ainsi de faire quelque peu le ménage dans toutes les interprétations successives qui ont accompagné la recherche depuis les années 1950.
Estelle Villeneuve et Jean-Baptiste Humbert avaient ensuite pour mission de nous livrer le point de vue de l’archéologie aujourd’hui sur le site et son occupation.
À George J. Brooke (université de Manchester) est revenu le soin de nous présenter « la Bibliothèque » composée de ce millier de manuscrits qui semble révolutionner notre connaissance des textes bibliques et du monde juif à l’aube de notre ère.
On a beaucoup glosé sur la communauté dite de Qumrân et sur son Maître de Justice, John J. Collins (Yale Divinity School à New Haven) nous éclaire sur ce que l’on sait et suppose des origines de ce groupe qui occupa le site et produisit sans doute une partie des précieux documents récoltés.
Enfin, parce que la recherche est aussi une aventure technique, voire technologique, il a été demandé au chercheur norvégien Torleif Elgvin (NLA University College de Bergen), qui a eu l’opportunité d’examiner les nouvelles acquisitions du collectionneur Martin Schøyen, de nous expliquer les étapes et les procédés employés pour compléter un texte lacunaire et déterminer l’origine d’un document…
L’entreprise est ambitieuse et rien que son énoncé révèle déjà que le sujet, 70 ans après, n’est pas prêt d’être clos. Les manuscrits de la mer Morte découverts à Qumrân au printemps 1947 n’ont pas fini de faire parler d’eux. Ce qui n’est pas pour nous déplaire.

Par Benoît de Sagazan
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